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JO 2024 : une cité U, « plus grande caserne de Paris » durant les Jeux

Un camion de livraison vient de déposer des palettes devant l’entrée de la résidence Francis-de-Croisset, dans le 18e arrondissement de Paris. Sur les cartons empilés par dizaines est inscrit le menu : terrine de volaille, salade de pâtes au thon, chips, crème dessert praliné, compote, barre de céréales, galettes, pâtes de fruit. Ces « rations de terrain » seront bientôt embarquées par quelque quatre-vingts policiers et deux cents sapeurs pompiers, qui partiront dans les prochaines heures pour assurer la sécurité des sites olympiques tels que l’Arena porte de la Chapelle et Roland-Garros.
Réquisitionnées à la demande du Comité d’organisation des jeux olympiques, des centaines de chambres étudiantes du centre régional des œuvres universitaires et scolaires de Paris (Crous) sont provisoirement les leurs. « On s’attendait à des dortoirs, mais la bonne surprise a été qu’on dort dans des chambres individuelles. On échappe au ronflement des collègues ! », plaisante un sapeur-pompier du Nord qui dit se sentir parfaitement à l’aise.
En Ile-de-France, trois mille logements de douze résidences Crous ont été mis à la disposition des forces de l’ordre – dont 2 400 policiers venus de toute la France –, des sapeurs-pompiers et des bénévoles. Ils sont 340 à s’être installés au sein de Francis-de-Croisset, la plus ancienne cité universitaire de la capitale. Outre les six sections d’élèves gardiens de la paix venus du Doubs et les sapeurs-pompiers de l’état-major central, du nord et de l’est de la France, quelque soixante techniciens de la Préfecture de police de Paris y ont également pris leurs quartiers.
La cohabitation entre autant de professionnels de la sécurité revêt un caractère exceptionnel aux yeux du capitaine Alain (les personnes citées ne souhaitent pas préciser leurs noms de famille), qui commande une brigade au sein des sapeurs-pompiers de la capitale. « On est ici dans la plus grande caserne de Paris, souligne-t-il. C’est un melting-pot de pompiers de toute la France et, rien qu’à ce titre, nous vivons un moment unique. »
« Ça ressemble à une grosse caserne, avec un petit quelque chose en plus, complète le commandant Stéphane, de la Compagnie de marche 25, chef du pôle pédagogique de l’école des gardiens de la paix de Montbéliard (Doubs). Je bois mon café le matin avec une vue sur Montmartre depuis ma chambre au 10e étage. »
Venu en éclaireur avant le démarrage des Jeux, le policier s’était assuré que le site attribué à sa compagnie présentait de bonnes « conditions d’entrée et de sortie des véhicules, de stockage de l’armurerie, d’accès aux différentes missions », détaille-t-il. En outre, la résidence, clôturée, bénéficie d’un service de gardiennage vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
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